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l’amour muet.

la maisonnette qui appartenoit au jardin, et le venir chercher à plusieurs fois. Le troisième jour tout étoit trasporté dans la petite rue. François s’habilla le mieux qu’il put, alla à l’église pour demander qu’on substituât aux prières que l’on avoit faites précédemment, les actions de grâces d’un voyageur de retour dans sa patrie, après avoir heureusement terminé ses affaires. Il se cacha dans un coin, d’où, sans être aperçu, il put contempler Mêta. Sa vue lui causa un râvissement inexprimable. Lorsque le prêtre lui l’action de grâces, les yeux de Méta brillèrent de joie, une rougeur aimable colora ses joues. La rencontre secrète eut freu comme à l’ordinaire ; elle tellement Mêta, que si quelqu’un l’eût regardée avec attention dans ce moment, il eût deviné la cause de son trouble.