sent avoir eu une action efficace, c’est à la période de déclin et l’on peut alors se demander si la diminution des accès est due, dans ces circonstances, à l’action du médicament ou à la décroissance prévue et à la marche naturelle de la maladie.
La question thérapeutique la plus importante à résoudre est celle de la séquestration.
Comme nous l’avons dit, la plupart de ces malades sont laissés en liberté dans leur famille. Mais lorsque leur affection acquiert un haut degré d’intensité, on est bien obligé de les isoler dans les asiles soit parce qu’ils se livrent aux actes les plus désordonnés, pendant la période d’excitation et qu’ils rendent la vie impossible à tous ceux qui les entourent, soit parce qu’ils présentent, pendant la période mélancolique, un penchant au suicide des plus prononcés, ou un refus des aliments qui ne permettent pas de les conserver dans la famille. Le médecin, pour conseiller l’isolement dans un asile d’aliénés, doit donc se baser sur l’observation des symptômes dans chaque cas particulier. Mais la principale difficulté n’est pas de se prononcer sur la nécessité de la séquestration dans les périodes d’intensité des accès, mais de prendre un parti sur la question de sortie ou de mise en liberté, pendant les phases de rémission ou d’intermittence plus ou moins prolongées. Lorsque ces périodes lucides sont de courte durée, on doit évidemment conserver ces malades dans les asiles. Mais lorsqu’elles se prolongent pendant plusieurs mois et même pendant plusieurs années, on est bien obligé de se décider à rendre ces malades à leurs familles, malgré les inconvénients graves qui peuvent en résulter et l’on doit alors se guider sur la connaissance des accès antérieurs et des phases diverses que la maladie a traversées, jusqu’au moment où l’on est appelé à observer le malade.
Médecine légale. — La médecine légale de la folie circulaire a été peu étudiée et est une des plus difficiles de toute la pathologie mentale. Sans doute, dans les accès de manie et de mélancolie très caractérisés, observés dans les asiles, le doute n’est pas possible et l’irresponsabilité absolue de ces malades ne peut être contestée par personne, surtout pendant les périodes d’intensité des accès.
De même pendant les intervalles lucides vrais, surtout lorsqu’ils sont très prolongés et que les malades sont rendus à la liberté, on