ne pouvait prononcer que : « Madame été. Mon Dieu ! Est-il possible ! Bonjour, madame ».
Et il en cite une autre qui n’avait à sa disposition que le mot incompréhensible Sivona.
Observation VII. — Hasbach[1] cite le fait d’un apoplectique qui ne pouvait prononcer que les mots : « Juste Dieu ! » mais auquel manquait la possibilité d’articuler les lettres séparées.
Une variété spéciale de cette lésion consiste dans la perte d’une certaine classe de mots, et presque toujours des mêmes, tandis qu’il y a persistance des autres catégories de mots. Ce qu’il y a de plus fréquent, sous ce rapport, c’est l’oubli des noms propres, et quelquefois même de son propre nom.
Observation VIII. — Crichton rapporte plusieurs faits de personnes qui, tout à coup, furent hors d’état de se rappeler leur propre nom et en particulier celui d’un ambassadeur à Saint-Pétersbourg, qui, un matin, ayant plusieurs visites à faire, fut obligé, dans une maison où les domestiques ne le connaissaient pas, de donner son nom. Tout à fait hors d’état de répondre à cette question, il se retourna vers celui qui l’accompagnait et lui demanda sérieusement : « De grâce, dites-moi donc mon nom ». Cette question provoqua le rire. Il fut obligé d’avouer qu’il avait oublié son nom. On le lui dit alors, et il put terminer sa visite.
Observation IX. — Gall[2] reproduit une observation de Larrey, relative à un jeune homme qui, à la suite d’un coup d’épée ayant lésé le lobe cérébral antérieur gauche, avait complètement perdu la mémoire des noms, tandis qu’il avait conservé celle des figures et de tous les objets susceptibles d’une description.
Observation X. — Pinel[3] parle d’un malade qui, après une attaque congestive, avait oublié son nom, ainsi que celui de sa femme, de ses enfants et de ses amis, quoique sa langue conservât toute sa mo-