asthmatique qui le tourmentait fort, surtout vers la fin de sa vie.
L’épilepsie dont ce malade était atteint était fort ancienne ; il n’était pas sujet aux vertiges.
Sans symptômes précurseurs, ce malade tombait brusquement en arrière, et se blessait souvent la tête ; le reste de l’attaque ne présentait rien de particulier. Les accès d’épilepsie étaient forts et fréquents ; il ne s’est jamais écoulé un temps bien long sans attaque. Quand elles étaient isolées, elles se trouvaient ordinairement suivies d’une torpeur assez courte. Au bout d’un quart d’heure, A… se remettait au travail, n’ayant conservé qu’un souvenir très confus de l’accident qui lui était arrivé.
Mais les attaques n’étaient pas toujours isolées ; de temps en temps, elles se répétaient cinq ou six fois dans la même journée, quelquefois même bien plus. Ces attaques étaient suivies assez souvent d’un accès de fureur qui se développait presque immédiatement après l’engourdissement qui suivait les convulsions épileptiques. Un quart d’heure ou une demi-heure environ après l’attaque, A… s’irritait brusquement, et frappait tout à coup, sans alléguer de prétexte, ceux qui étaient autour de lui. Il donnait alors des coups de poing, des coups de pied, et même des coups avec la tête ; il mordait fréquemment et cherchait toujours à faire beaucoup de mal. Il jurait, frappait des pieds, hurlait, vociférait, et se roulait par terre en déchirant ses vêtements. Il n’a jamais cherché à se suicider. Aucune remontrance, aucune menace, n’avaient alors de l’influence sur lui ; il semblait ne pas entendre ; il ne paraissait avoir alors aucune hallucination. On était obligé de le contenir, et quelquefois même de le renfermer dans une cellule. Cet accès durait quelquefois dix jours, et même quinze jours, sans rémission bien marquée. Il restait aussi furieux la nuit que le jour, il ne dormait pas et passait toute la nuit à crier. Il refusait souvent de manger, et crachait même au visage de ceux qui lui apportaient de la nourriture ; d’autres fois il mangeait avec voracité, en faisant des gestes et des grimaces qui ne paraissaient se rattacher à aucune idée. Pendant toute cette période, il était très rouge, il avait la conjonctive fortement enflammée. La violente dyspnée par laquelle il était tourmenté à la moindre fatigue disparaissait malgré la vivacité de ses mouvements. Les autres fonctions de la vie organique ne paraissaient nullement altérées ; on ne