Le premier consisterait à énumérer simplement les principales variétés de marche que l’on observe chez les épileptiques, en se bornant à signaler dans ce résumé rapide, les différences les plus essentielles, sans tenir compte des diversités secondaires et exceptionnelles que l’on constate chez certains malades. Ce procédé, plus expéditif, aurait l’avantage de rendre plus sensibles ces diversités de marche de l’épilepsie ; mais il aurait l’inconvénient grave de sacrifier, soit dans les symptômes, soit dans la marche, un certain nombre de détails, qui sont précisément les plus importants à connaître pour l’application de cette étude à la pathologie mentale et à la médecine légale.
Pour remédier aux inconvénients que présenterait ce premier procédé d’exposition, nous avons pensé qu’il serait préférable d’avoir recours à un second procédé, plus lent, mais plus pratique. Nous choisirons donc, parmi les observations que nous avons trouvées dans divers auteurs, ou parmi celles que nous avons nous-même recueillies, quelques faits types, qui nous paraissent pouvoir servir d’exemple à l’appui de chacune des variétés de marche de la folie épileptique. Nous classerons ces observations en trois séries principales :
Dans la première, nous placerons les faits de trouble mental en rapport direct avec les attaques convulsives ou avec les vertiges.
Dans la deuxième, nous ferons figurer les accès de délire survenant dans l’intervalle des grandes ou des petites attaques, chez des individus reconnus par tous comme épileptiques.
Dans la troisième enfin, nous rapporterons des observations de trouble mental, présentant les caractères de la folie épileptique et dans lesquelles les phénomènes physiques de l’épilepsie, ou bien ont été méconnus, ou bien n’existaient réellement pas au moment où l’on observait ces malades.
Après avoir ainsi relaté, sous ces trois chefs principaux, un certain nombre d’observations particulières, nous pourrons alors résumer les principales variétés de marche des divers symptômes de l’épilepsie, qui ressortiront en quelque sorte d’elles-mêmes de la lecture attentive des faits que nous aurons cités.