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et permettent de constituer une forme spéciale d’aliénation sous le nom de folie épileptique ; mais ils ont une plus grande importance encore pour la médecine légale : ils fournissent en effet les moyens de substituer aux appréciations vagues, que l’on a coutume de faire sur le degré de libre arbitre ou d’irresponsabilité des épileptiques, la description clinique d’une forme particulière de délire, de nature à porter plus complètement la conviction dans l’esprit des magistrats. Si nous ne nous étions proposé qu’un but purement descriptif, nous pourrions borner là notre travail ; mais, pour en tirer toutes les conséquences pratiques qu’il nous paraît contenir, deux choses essentielles nous restent encore à accomplir. À la description générale, nécessairement très abrégée, que nous venons de faire des deux formes de la folie épileptique, nous devons ajouter des détails pratiques, qui ne peuvent être convenablement exposés que par la citation d’un certain nombre d’observations particulières. À l’étude purement symptomatique, nous devons joindre l’exposé de la marche des accidents intellectuels de l’épilepsie, dans leurs rapports avec les manifestations physiques de cette maladie.

Étudier, à l’aide d’un certain nombre d’observations particulières, les relations qui existent entre les phénomènes physiques et les phénomènes intellectuels de l’épilepsie, tel sera donc le but d’un second chapitre.

Montrer ensuite les applications que peut fournir l’étude des symptômes et de la marche des troubles intellectuels de l’épilepsie pour la pathologie mentale et pour la médecine légale, tel sera l’objet d’un troisième chapitre.


SECONDE PARTIE

Marche des troubles intellectuels de l’épilepsie dans leurs rapports
avec les accidents physiques de cette maladie.

Pour étudier la marche des deux formes de trouble mental chez les épileptiques, dans leurs relations avec les symptômes physiques, deux procédés se présentent naturellement à notre esprit.