pincer ; mais si on chatouille la plante des pieds, la malade les retire immédiatement ; la jambe gauche est plus mobile que la droite qui est roide et dont le pied est contracturé et dans un état d’extension forcée ; la maigreur de tout le corps est extrême ; les pupilles sont contractées et égales, et la malade laisse aller sous elle ses matières fécales. Elle meurt deux jours après, le 8 octobre 1851, et l’autopsie faite le lendemain, permit de constater les lésions suivantes :
Crâne. Le cerveau remplit toute la boîte crânienne ; il suinte de nombreuses gouttes de sang, à la surface de la dure-mère. En l’incisant, il s’écoule une quantité notable de sérosité de la grande cavité de l’arachnoïde, et la dure-mère s’affaisse et se plisse. Dans la grande cavité de l’arachnoïde, à la partie latérale droite, au point correspondant à la portion supérieure de la conque de l’oreille, existe un caillot sanguin, aplati, très mince dans certains points, composé d’une membrane transparente, dans l’intérieur de laquelle se trouve du sang épanché. Ce caillot, assez bien organisé, est situé sur la surface de l’arachnoïde viscérale, dont il se sépare très facilement, et sur laquelle il paraît simplement reposer ; il résiste assez bien aux tractions, se laisse laver sans se déchirer, présente très peu d’épaisseur, et, dans certains points même, il paraît réduit à une pellicule transparente, tandis que dans d’autres, il présente l’épaisseur qui résulte de l’interposition d’une faible couche de sang noir et coagulé. Il est situé transversalement sur les côtés de l’hémisphère droit ; les membranes sont opaques sur toute la surface supérieure des deux hémisphères, celles de la base le sont également un peu, mais elles ne sont pas très épaissies ; en les soulevant, il s’écoule une certaine quantité de liquide sanguinolent, mais la couche gélatineuse n’existe pas, et ne soulève pas les membranes, comme à l’ordinaire. La pie-mère est un peu rouge, et légèrement injectée ; en enlevant avec précaution les membranes, on arrache d’assez larges portions de substance grise, surtout vers la grande scissure et à la partie antérieure des hémisphères ; on racle très facilement cette substance avec le dos du scalpel ; le cerveau, coupé par tranches, n’est pas congestionné, et laisse à peine suinter des gouttes de sang. Les ventricules latéraux contiennent chacun environ une cuillerée de sérosité, légèrement trouble : le troisième est