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chorée, etc., et celles qui résultent d’une intoxication qui paraît agir sur le système nerveux central ou périphérique, sans qu’on puisse cependant démontrer l’existence d’une lésion matérielle appréciable. De ce nombre, sont les paralysies alcooliques, saturnines, mercurielles, etc. ; nous négligeons ici à dessein les paralysies plus spécialement périphériques.

Ces paralysies nerveuses ont été peu étudiées jusqu’à ce jour, de sorte que les matériaux manquent presque complètement à la science, surtout pour plusieurs d’entre elles. Il faudrait donc commencer par composer l’histoire de chacune d’elles, à l’aide d’observations nouvelles, avant de pouvoir se livrer, avec quelques détails, au travail de comparaison que nous avons en vue. Aussi serons-nous obligé de nous borner à quelques considérations générales, en insistant plus particulièrement sur les paralysies les mieux connues et d’ailleurs les plus fréquentes, et glissant plus légèrement sur les autres qui ont d’ailleurs moins d’importance, relativement au sujet qui nous occupe.

Les paralysies épileptiques et hystériques, quoique assez fréquentes et assez importantes, ont cependant très peu fixé l’attention. On est même en droit de s’étonner de la négligence apportée jusqu’ici dans leur étude. Elle paraît devoir être attribuée soit à leur caractère fréquemment temporaire, soit à la préoccupation trop exclusivement anatomique des esprits. On répugnait, en effet, à les envisager comme symptômes des affections au milieu desquelles elles se produisent, et lorsqu’on les observait, on était toujours tenté de les rapporter à une lésion du système nerveux central, et partant à les considérer comme une complication accidentelle.

Les paralysies épileptiques et les paralysies hystériques, si elles étaient étudiées avec soin, présenteraient probablement entre elles des différences assez nombreuses ; néanmoins, comme elles offrent un certain nombre de ressemblances au point de vue du parallèle qui nous occupe ici, nous croyons pouvoir les réunir dans un même paragraphe. Un petit nombre d’auteurs en ont fait l’objet d’une étude spéciale et détaillée ; cependant il est quelques caractères qui paraissent leur appartenir en propre, et qui sont bien connus des praticiens. Ces paralysies sont en général partielles, souvent bornées à un membre ou à un côté du corps ; elles surviennent presque