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Quand descendra sur moi l’ombre de la vallée,
Qu’on verse, en me nommant, sur ma tombe isolée,
Quelques larmes du cœur.
Mais ces larmes, hélas ! qui viendra les répandre,
Et plaintif, tristement, imprimer sur ma cendre
Le pas de la douleur ?
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Mais le ruisseau demain rafraîchira les roses ;
Elles retrouveront son mobile miroir ;
Et moi, comme les fleurs qui s’effeuillent écloses,
La mort va me cacher sous les ailes du soir.
J’ai froid et je voudrais m’attacher à la vie ;
De ce cœur pour l’aimer ranimer la chaleur.
Tel après ses adieux, un tremblant voyageur.
Jette un dernier regard vers la douce patrie.

E. Mercœur (16 ans).

L’oubli c’est le néant, la gloire est l’autre vie ;
L’éternité sans borne appartient au génie.

E. M. (17 ans).

Au livre du destin s’il essayait de lire
L’homme verrait à peine une heure pour sourire,
Un siècle pour pleurer.

E. M. (16 ans).

La Gloire ou l’Indigence
(ODE)

............Ici-bas le poëte
Chaque jour repoussé par la pitié muette
N’a jamais que de loin contemplé le bonheur ;
Et de gloire et d’oubli s’abreuvant tout ensemble,
Sans le trouver cherchant quelqu’un qui lui ressemble,
N’a pas un sein ami pour appuyer son cœur.
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