Page:Falconnet - Petits poèmes grecs, Desrez, 1838.djvu/65

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XLII.

HYMNE DE BACCHUS BASSARÉEN[1] ET TRIENNAL.

Je t’invoque, illustre Bacchus, né par la foudre ; sois-nous favorable, dieu qui portes des cornes, Bacchus Bassaréen, dieu indomptable, toi que charment les épées, les combats et les Ménades sacrées. Bacchus insensé, furieux, qui portes le thyrse, sois favorable aux mortels qui habitent la terre sacrée, accorde-leur des présens qui les rendent heureux.

XLIII.

PARFUM DE LICNITUS[2].

La Manne.

Je vénère et j’adore avec des vœux et des prières Bacchus, dieu sans vêtement, dieu à la poitrine florissante, dieu de la persuasion, dieu bien-aimé des nymphes et de Vénus à la belle chevelure, qui parcourt les bois en frappant la terre du pied en mesure, accompagné de nymphes et de femmes en délire ; toi qui, d’après l’avis de Jupiter, fus élevé par Proserpine et devins la terreur des dieux immortels, sois-nous favorable et regarde d’un œil propice le présent que nous t’offrons.

XLIV.

PARFUM DE BACCHUS.

Les Aromates.

J’invoque Bacchus, cultivateur de la vigne, lui qui, se promenant autour des maisons des Cadméens, apaisa les incendies de la terre. Lorsque des fleuves de flamme inondaient la terre de leurs flots tourbillonnans, lui seul arrêta leurs progrès. Sois-nous donc favorable, ô Bacchus, et que ta lèvre nous soit souriante.

XLV.

PARFUM DE SALAZIUS.

Les Aromates.

Écoute-moi, Salazius tout-puissant, fils de Kronos (Saturne), toi qui as recélé dans ta cuisse Bacchus, dieu bruyant et inquiet, afin qu’ensuite il pût se retirer sur le mont sacré Tmolus, où se trouvait Ippia sa nourrice aux belles joues. Sois-nous donc favorable, ô roi de Phrygie, le plus puissant des habitans du ciel, et accorde les faveurs à tes prêtres.

XLVI.

PARFUM D’IPPA.

Le Styrax.

J’invoque Ippa, nourrice de Bacchus, déesse qui célèbre les mystères sacrés des Saliens dans des assemblées où brille la flamme et par des chœurs qui se réunissent la nuit. Je t’en supplie, bonne mère, déesse bienveillante, soit que tu parcoures les sommets sacrés du mont Ida en Phrygie, ou le mont Tmolus, bien-aimé des Lydiens, regarde-nous, je t’en conjure, d’un œil bienveillant.

XLVII.

HYMNE DE BACCHUS LENÉUS (DIEU DU PRESSOIR), QUI DELIVRE DE TOUS LES MAUX.

Race illustre de Jupiter, écoute-moi, ô Bacchus, qui as eu deux mères ; semence digne d’honneurs, dieu célèbre, dieu très-saint, germe secret des dieux, joyeux Bacchus, toi qui augmentes et fécondes les fruits et les moissons de la terre ; dieu magnanime, dieu redoutable, dieu aux formes variées, remède des mortels, fleur sacrée, toi qui les délasses de leurs travaux, heureux sujet de joie pour tous les hommes, dieu à la chevelure bien soignée, toi qui délivres de tous les chagrins, ami de tous, soit que tu favorises les dieux où les hommes, je t’en prie, sois-nous propice.

XLVIII.

PARFUM DES NYMPHES.

Les Aromates.

Nymphes, illustres déesses, race de l’illustre océan , qui demeurez sous les profondeurs de la terre dans des habitations liquides ; nourrices secrètes de Bacchus, joyeuses divinités des pénates, divinités fleuries qui errez aux angles

  1. Ce nom est donné à Bacchus parce qu’il était adoré à Bassarée, petite ville de la Lybie.
  2. Ce nom est donné à Bacchus parce qu’il était adoré à Bassarée, petite ville de la Lybie.