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HYMNE XXI.

A Neptune.

Chantons d’abord Neptune, dieu puissant, roi des mers, qui fait trembler la terre et la mer inféconde, qui règne sur l’Hélicon et sur l’immense ville d’Aigues. Neptune, vous avez reçu des immortels le double honneur de dompter les coursiers et de sauver les navires.

Salut, Neptune, à la chevelure azurée, dieu fortuné, que votre cœur bienveillant protège les navigateurs.

HYMNE XXII.

A Jupiter.

Je chanterai Jupiter le plus grand et le plus illustré des dieux, Jupiter dont la foudre retentit au loin, dieu puissant par qui tout s’accomplit, et qui donne à Thémis, assise près de lui, des conseils pleins de sagesse.

Soyez-nous propice, très-grand et très-illustre fils de Saturne.

HYMNE XXIII.

A Vesta.

O Vesta, qui dans la divine Pythie veillez sur le temple sacré d’Apollon, vous dont la chevelure exhale toujours les doux parfums, vous qui êtes douée d’une âme bienveillante, venez dans cette maison avec le grand Jupiter et soyez propice à nos chants.

HYMNE XXIV.

Aux Muses et à Apollon.

Je chanterai d’abord les Muses, Apollon et Jupiter. Des Muses et d’Apollon sont nés sur la terre les chanteurs et les joueurs d’instrumens, de Jupiter sont nés les rois. Heureux celui qui est chéri des Muses, une douce voix coule de ses lèvres.

Salut, enfans de Jupiter, prêtez quelques charmes à mes accens : je ne vous oublierai pas et je vais dire un autre chant

HYMNE XXV.

A Bacchus.

Je célébrerai d’abord le bruyant Bacchus, à la chevelure enlacée de lierre, fils illustre de Jupiter et de Sémélé. Les Nymphes l’ayant reçu de son père l’élevèrent et le placèrent sur leur sein et le nourrirent avec soin dans les vallon de Nisa. Par la volonté de Jupiter, il grandit au fond d’une grotte parfumée, pour prendre place au rang des immortels. Quand les Nymphes élevaient cet enfant illustre, couronné de lierre et de laurier, il parcourait les bois sauvages : les Nymphes le suivaient ; il marchait devant elles ; les immensités de la forêt résonnaient d’un grand bruit.

Salut, ô Bacchus ! qui fécondez nos vignes ; faites que toujours dans la joie nous parvenions à la fin de la saison, et qu’après cette saison nous arrivions encore à de nombreuses années.

HYMNE XXVI

Au même. — (Fragmens.)

On raconte que Sémélé s’étant unie d’amour à Jupiter, roi de la foudre, elle vous mit au monde, les uns disent à Dracane, les autres dans la vaste Icare, les autres à Naxos. O Bacchus ! enfant divin, d’autres disent que vous êtes né près de l’Alphée, aux gouffres profonds ; d’autres enfin, disent que ce fut à Thèbes. Ils sont tous dans l’erreur. Ce fut le père des dieux et des hommes qui vous engendra loin de tous les mortels, en se dérobant à la belle Junon. Il est une haute montagne nommée Nisa ; elle est couronnée de vertes forêts, et loin de la Phénicie elle s’élève près des bords du fleuve Égyptus...

De nombreuses statues s’élèveront dans vos temples. Tous les trois ans, pour célébrer vos fêtes, les hommes sacrifieront en votre honneur d’illustres hécatombes...

À ces mots, le fils de Saturne abaisse ses noirs sourcils, la chevelure du roi des dieux s’agite sur sa tête immortelle ; le vaste Olympe en est ébranlé.

... Jupiter parlant ainsi lui fit de la tête un signe d’approbation.

... Soyez-nous favorable, ô Bacchus ! qui aimez les femmes ; c’est toujours par vous que nous commencerons et terminerons nos chants ; il n’est pas possible de vous oublier et de se souvenir d’un autre hymne.

Salut, ô Bacchus ! Salut, ô Sémélé sa mère ! vous qui portez aussi le nom de Thyone.