Page:Falconnet - Petits poèmes grecs, Desrez, 1838.djvu/116

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pre : elle comble les mortels des plus douces faveurs ; sur son doux visage elle porte toujours un aimable sourire et la fleur de la beauté.

Salut, ô déesse qui régnez sur la belle Salamine et dans toute l’île de Cypre, prêtez à ma voix votre charme infini ; jamais je ne vous oublierai et maintenant, je vais chanter un autre hymne.

HYMNE X.

A Minerve.

Je commencerai par chanter la terrible Pallas Minerve, gardienne de nos cités, qui se plaît avec le dieu Mars aux fatigues de la guerre, aux ruines des villes, au tumulte des armes, aux dangers des batailles, et qui étend sa protection sur le peuple, qu’il marche au combat, ou qu’il en revienne.

Salut, déesse, accordez-nous la fortune et le bonheur.

HYMNE XI.

A Junon.

Je chante Junon au trône d’or, la fille de l’illustre Rhéa ; Junon, reine immortelle, douée d’une beauté ravissante, épouse et sœur du redoutable Jupiter, elle que tous les habitans fortunés de l’Olympe honorent à l’égal de Jupiter lui-même, le maître de la foudre.

HYMNE XII.

A Cérès.

Je commencerai par chanter Cérès à la belle chevelure, déesse vénérable, elle et sa fille Proserpine.

Salut, ô déesse, sauvez notre ville, écoutez nos chants d’une oreille propice.

HYMNE XIII.

A la mère des dieux.

Muse à la voix mélodieuse, fille du grand Jupiter, chante la mère de tous les dieux et de tous les hommes ; elle que charme le bruit des cymbales et des tambourins, le doux frémissement des flûtes, le rugissement des loups, des lions sauvages, les montagnes retentissantes et les vallons aux épais ombrages.

Je vous salue donc dans ces chants, ô mère des dieux et de toutes les déesses ensemble.

HYMNE XIV.

A Hercule au cœur de lion.

Je célébrerai le fils de Jupiter, Hercule, le plus vaillant des mortels. Alcmène, qui s’était unie d’amour à Jupiter, lui donna le jour dans la charmante ville de Thèbes. Ce héros, d’abord par les ordres du puissant Eurysthée, parcourut les mers et la terre immense, accomplissant les plus grandes entreprises, supportant les plus pénibles travaux ; maintenant plein de joie, il habite les superbes demeures de l’Olympe couvert de neige et possède la brillante Hébé.

Salut, roi puissant, fils de Jupiter, accordez-moi le bonheur et la vertu.

HYMNE XV.

A Esculape.

Célébrons celui qui guérit nos maux, le fils d’Apollon, Esculape, qui mit au monde la divine Coronis, fille du roi Phlégus, pour être la joie des hommes et pour alléger leurs douleurs les plus amères.

Salut, ô roi, je vous implore dans mes chants.

HYMNE XVI.

Aux Dioscures.

Muse mélodieuse, chante les Tyndarides, Castor et Pollux, issus de Jupiter Olympien. Ils reçurent le jour de l’auguste Léda, qui, s’étant unie d’amour au redoutable fils de Latone, les enfanta sur le sommet du Taygète.

Je vous salue, Tyndarides, habiles à dompter les coursiers.

HYMNE XVII.

A Mercure.

Je chante Mercure Cyllénien, le meurtrier d’Argus. Il protège les troupeaux sur le mont Cyllène et dans l’Arcadie féconde en troupeaux. Bienveillant messager des immortels, il dut le jour à la fille d’Atlas, la vénérable Maïa, qui s’unit d’amour à Jupiter ; éloignée de l’assemblée des dieux, elle habitait au fond d’une