Page:Faillon - Vie de la sœur Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Villemarie en Canada, suivie de l’histoire de cet institut jusqu’à ce jour, Tome I, 1853.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
93
Ire PARTIE. — CHAPITRE IV.

disposer dans ces circonstances(1). (1) Vie de la sœur Bourgeoys, par M. Ransonet, p. 58. C’était là quelle devait former sa communauté, destinée à répandre dans la colonie l’esprit et les vertus de la très-sainte Vierge. On eût dit que pour donner à la sœur Bourgeoys des rapports de ressemblance plus parfaits et plus touchants avec cette sainte Mère, Dieu voulût qu’en entrant dans l’exercice des fonctions de sa vocation, elle n’eût à Villemarie d’autre logement que celui que Marie avait trouvé à Bethléem ; et que ce lieu, qui rappelait si bien l’étable où son divin Fils avait voulu naître dans le monde, fût aussi le berceau de cette nouvelle société.

« Quatre ans après mon arrivée, écrit la sœur Bourgeoys, M. de Maisonneuve voulut me donner une étable de pierre pour en faire une maison, et y loger celles qui feraient l’école. Cette étable avait servi de colombier et de loge pour les bêtes à cornes. Il y avait un grenier au-dessus où il fallait monter par une échelle, par dehors, pour y coucher. Je la fis nettoyer, j’y fis faire une cheminée et tout ce qui était nécessaire pour loger les enfants. J’y entrai le jour de Sainte-Catherine (25 novembre 1657). Ma sœur Marguerite Picaud (qui a été ensuite Mme la Montagne) demeurait alors avec moi, et là je tâchai de