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APHORISMES

qu’un homme parfait, c’est le mari de Mme X… : au moins lui sait obéir.


— Je voudrais tant apprendre la patience !

— Mariez-vous donc, de par Dieu !

(Que « Je » soit homme ou femme).


Du moins fut-ce par un taureau que l’épouse de Minos fit encorner son époux ; mais vos femmes, leurs juments de mères avec des ânes ont trompé les leurs.


Devant la sagesse de leurs maîtresses, un rien vexés tout de même et quand même admirant, les maris clament : Quelles épouses cela nous eût fait ! Et devant leur enfer domestique, vexés tout à fait, ils soupirent, bien bas : Hélas, cette terrible épouse, l’exquise maîtresse eût-elle composé !

Et ils ont, là et là, raison ! Retenez le rire.


Elle. — Où est-il, le temps où les enfants respectaient leurs mères ?

Lui. — Avec celui où la mère respectait son époux (mais il ne s’enhardit point à l’exprimer tout haut).