Page:Fagus - Aphorismes, 1908.djvu/60

Cette page a été validée par deux contributeurs.
56
APHORISMES

mieux ne faisait-on manger cette provende aux candidats, élisant le plus prompt à la boulotter ?


« À l’unanimité hors la voix d’un homme ivre, cette assemblée de citoyens libres… » (Ibsen).

La troisième République du hasard d’une voix naquit : l’un au moins sans doute des votants élu lui-même à une voix. Rencontrant battre les murs un de ses mandants, celui-là put réfléchir (si ceux-là plus que ceux-ci réfléchissent) : — C’est de par ce poivrot que le pays et moi — jouissons de nos libres institutions[1].


Il demeure encore quelque dignité dans la dégradation à se consentir le

  1. Se souvient-on qu’un adversaire déclaré, diabétique et retenu par sa vessie, n’arriva en séance que le vote acquis ? Ce régime sortit donc d’un pot de chambre : et le régime adverse en fût sorti aussi bien ; quel régime plus ou moins d’un pot de chambre ne sort ? « 24 juin 1873. Je suis à Versailles… Cependant l’intérêt du drame qui se joue dans ce palais m’attire et me fait vaguer dans les rues avoisinantes. Dans ces rues, je suis effrayé de la quantité des pharmacies nouvelles qu’a fait éclore l’Assemblée, et devant l’exposition de tant de pains de gluten. (Journal des Goncourt) ».