Page:Fagus - Aphorismes, 1908.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.
42
APHORISMES

Ainsi se transmet fraternellement la vie.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un prêt restitué vingt fois n’est jamais acquitté.

Le prêt est la plus fructueuse usure.

Rien ne sollicite que tu ne sois capable de prendre.


Emprunte, prête, au passant que voilà. Si ce doit te retenir de mourir de faim, « tape » sans honte l’ami ; si lui t’offre le premier, refuse, dusses-tu tomber l’instant d’après.


L’ami qui offre (ou demande) autrement que sans retour osera-t-il se dire un ami ?


Directement ou non, tous nous vivons sur le prodigue ; d’où notre parasitisme inné l’estime en le méprisant, et tant exècre l’avare, ascète qui pour l’absolu renonce au monde et à ses œuvres.


Qui prête aux pauvres s’enrichit.