Page:Fagus - Aphorismes, 1908.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
APHORISMES

— Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ?

Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ?— Qu’il mourût.

Non : qu’un beau désespoir alors le secourût.

Hélas ils se contredisent ; et cette contradiction grandit encore Corneille.


Il faut lasser ta destinée.


On peut lasser sa destinée, on ne lasse pas son génie. Tout homme est l’esclave de son génie.


Qui n’est prêt à jouer sa vie ou bien celle de quiconque, quelle raison a-t-il de vivre ?


— Moreau, dit-on à Bonaparte, se pense meilleur stratège que vous. — En effet : il est le général des retraites.

L’homme de génie est à propos écervelé.


Le génie a des ailes ; l’honnêteté n’a que des pattes.


L’homme de génie est un joueur, et qui sait risquer, et qui sait tricher.