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III


Vers la fin de sa vie, il perdit tout talent et peut-être sa fin prématurée, encore qu’elle nous ait douloureusement chagrinés, lui rendit-elle service. Il n’écrivait plus qu’avec ses procédés et ses recettes d’accumulation et de répétition, sans qualités de narration, ce qui, du reste, n’avait jamais été où il excellât, et désormais sans art de description, de dessin ni de couleur. Mais ce qu’il y a à remarquer ici, c’est que son caractère avait changé et aussi son point de vue. Il était devenu optimiste autant que Renan écrivant l’Avenir de la science ; il croyait au progrès, aux puissances de l’humanité pour devenir meilleure ou plus heureuse. 1848 renaissait en lui et Flaubert n’eût pas reconnu le Zola qu’il avait pratiqué. Il se construisit, pour soutenir et étayer ses nouvelles tendances, une philosophie très sommaire, faite de croyance en la science considérée comme devant renouveler l’essence morale de l’humanité et devant mener le genre humain à la moralité et au bonheur. En cette conception nouvelle, il procéda, comme précédemment, par affirmations énergiques, tran-