Ne mériterait pas qu’on te fît cet honneur.
Je le fais à moi-même ; et, consultant mon cœur,
Respectant ce vieillard qui daigne ici t’admettre,
Je veux bien avec toi descendre à me commettre,
Et daigner te punir de m’oser défier.
Quel est ton nom, ton rang ? Ce simple bouclier
Semble nous annoncer peu de marques de gloire.
Peut-être il en aura des mains de la Victoire.
Pour mon nom, je le tais, et tel est mon dessein ;
Mais je te l’apprendrai les armes à la main[1].
Marchons !
Qu’Aménaïde ici ne soit plus prisonnière
Jusqu’à l’événement de ce léger combat.
Vous savez, compagnons, qu’en quittant la carrière,
Je marche à votre tête et je défends l’État.
D’un combat singulier la gloire est périssable ;
Mais servir la patrie est l’honneur véritable.
Viens ! Et vous, chevaliers, j’espère qu’aujourd’hui
L’Etat sera sauvé par d’autres que par lui.
Alzire ou les Américains est une tragédie romanesque encore, dont le point de départ est pris dans Polyeucte. Il y a là aussi, une femme qui demande à celui qui l’aime la grâce de celui qu’elle aime. Mais la pièce est
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Cf. Je le garde, secret et fatal, pour un autre
Qui doit sentir un jour sous mon genou vainqueur
Mon nom à son oreille et ma dague à son cœur.(Hernani.)