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importantes que toutes nos séances d’assemblée législative constituante (sic). Les Amis de la paix ont raison de croire à l’influence de cette agitation naissante sur l’opinion publique et sur les gouvernements de l’Europe. Ils ont raison de penser que l’expression si modérée, si régulière des sentiments qui les animent, proclamés hautement par une réunion d’hommes éclairés et pleins de foi dans leur croyance fera réfléchir les hommes politiques sur l’avenir prochainement réservé à ces doctrines pacifiques. »

Sous le Second Empire l’idée « impérialiste » n’a pas disparu, mais elle n’a presque plus aucune force, et le pacifisme gagne décidément du terrain. Il est remarquable que pour faire accepter l’Empire, qu’il préparait du reste avec le consentement et l’encouragement tacite de la nation, le prince Louis-Napoléon se crut obligé de dire très haut : « l’Empire c’est la paix. »

L’idée impérialiste ne fut nullement ranimée, ce me semble, par la guerre de Grimée, guerre politique, menée avec le concours de l’Angleterre, ce qui étonnait le sentiment national, et à laquelle on peut bien dire que le gros de la nation française ne comprit absolument rien.

L’idée impérialiste fut plutôt un peu réveillée par la guerre d’Italie, guerre populaire qui