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non une duperie. Et la connaissance elle-même, que pour d’autres elle soit autre chose, par exemple un lit de repos, ou bien encore le chemin qui mène au lit de repos, ou bien encore un divertissement ou une flânerie. Pour moi, elle est un monde de dangers et de victoires où les sentiments héroïques se déploient et ont aussi leur place de danse et de jeux. La vie est un moyen de connaissance[1]. Avec ce principe au cœur on peut, non seulement vivre avec bravoure, mais encore vivre avec joie, rire de joie ![2] Et comment s’entendrait-on à bien rire et à bien vivre, si l’on ne s’entendait pas d’abord à la guerre et à la victoire ? »



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  1. Souligné par Nietzsche.
  2. Idem.