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UN CONTEUR DE MES AMIS


Chers petits, qui, dans vos lits blancs, attendez encore un conte de votre vieille amie La Lune, laissez-moi vous dire que, de tout temps, j’eus des amis, quoique mes adorateurs aient abandonné mon culte. Je ne les ai jamais regrettés car ils me craignaient et achetaient mes faveurs : tandis que mes amis, eux, m’ont aimée et cela est bon, c’est le meilleur de ma vie de Lune.

L’un de mes préférés, — vous n’en serez pas surpris, — fut un enfant ; je le protégeai, je l’initiai à des secrets que les