Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/65

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vois, c’est le rêve des grandes richesses : or, pierres précieuses, joyaux, n’est-ce pas éblouissant ? Ce rêve plairait-il à ton maître ?

— Oh ! non, les yeux de mon roi sont fatigués de l’éclat des diamants et l’or est maintenant trop lourd pour ses mains affaiblies. Faites voir autre chose.

Tout près se dressait un rêve immense : le rêve du pouvoir.

— Mais mon roi est fatigué de commander ; sa couronne l’écrase et son sceptre l’embarrasse.

Ils firent le tour de la salle et l’enfant ne trouvait pas le rêve d’une chose dont son roi ne fût pas lassé. Rêve de contrées lointaines ? Il avait tant voyagé ! Rêve d’armées victorieuses ? Il n’aspirait qu’à la paix ! Rêve de fête et de plaisir ? Il en était saturé et dégoûté ! Rêve de beauté et d’amour ? Il était si vieux ! À me-

— 71 —