Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.


AU PARADIS TERRESTRE


Mes chers petits enfants, je suis ancienne comme le monde ; on ne peut dire cependant que je sois vieille, puisque je me renouvelle sans cesse, et ma forme varie depuis l’arc du croissant jusqu’à la grosse figure qui vous sourit de si loin.

J’ai assisté à tant de scènes extraordinaires que je suis un peu blasée, rien ne m’étonne ! Une seule chose me paraît encore intéressante et toujours nouvelle ! Vous, mes petits, avec vos yeux limpides, vos âmes claires et vos curiosités adorables. Les grandes personnes ne répondent