géographiques dans la mémoire, il est d’ailleurs très-utile de les lier à quelques-uns des faits intéressants qui composent le domaine des deux autres parties de la géographie. Quelques notions de la géographie mathématique sont également nécessaires pour l’étude de la géographie physique. Nous indiquerons donc sommairement, dans notre travail, quelques traits historiques et politiques, et nous allons commencer par exposer quelques principes de la géographie mathématique. Une analyse plus détaillée ne conviendrait qu’à des traités spéciaux.
Le sphéroïde terrestre, son diamètre, son axe et ses pôles. — La terre est un corps sphérique (σφαιρικός) ou plutôt un sphéroïde (σφαιροειδές), un ellipsoïde (ἔλλειψις, εἶδος), une sphère (σφαῖρα, globe), aplatie vers les pôles.
Dans ce globe, il faut considérer d’abord le diamètre (διάμετρος) ou axe et les pôles. On suppose, en effet, que la terre est traversée diamétralement par une ligne nommée axe dont les extrémités s’étendent jusqu’au ciel. Les points où cette ligne est supposée toucher au ciel sont nommés pôles, parce que le ciel paraît tourner sur ces deux points. Ainsi, on nomme pôles les extrémités de l’axe terrestre prolongé jusque dans la région des astres.
Le ciel (lat. cœlum, voûte céleste, de κοῖλον, creux, concave) s’offre à nous comme une voûte sphérique placée au-dessus de nos têtes. Dans cet espace, il y a un point, près duquel l’étoile d’une constellation nommée l’Ourse ou Ἄρκτος semble demeurer fixe, tandis que les autres étoiles paraissent se lever au commencement de la nuit et se coucher au côté opposé, parcourant ainsi toute la voûte. On donna au point fixe le nom de pôle (du verbe πολέω, je tourne), parce que le ciel était censé tourner sur ce point. On donna le même nom à un point opposé et correspondant. Les pôles célestes sont donc les deux extrémités de l’axe du monde qu’on suppose passer par le centre (κέντρον) de la terre.
Le pôle du nord ou pôle boréal (voy. Hyperboréen) est appelé arctique (ἀρκτικός), de ἄρκτος (ourse), parce que ce pôle est marqué dans le ciel par une étoile située à la queue de la constellation nommée petite ourse. Cette étoile est placée, en effet, dans le voisinage du pôle boréal.
Le pôle du sud ou pôle austral (voy. Auster, à l’article Vents) est appelé antarctique (ἀνταρκτικός) ou opposé à l’ourse, de ἀντί, contre, et ἄρκτος, ourse, parce qu’il est diamétralement opposé à l’autre.
Les points par où l’axe paraît sortir de la terre sont aussi nommés pôles : ce sont les pôles terrestres. L’axe ou l’essieu (ἄξων) terrestre est
