dérivation, de descendance, d’origine, d’extraction et d’appartenance dans un sens large.
1o Ach, avec le sens de fils [produit, engendré], sert de finale patronymique et ethnique : Divitiacus (fils de diviti, divin ; divo, dêvo, Dieu, en celtique), Dumnacus, Caractacus, etc. — Briannach (descendant de Brian), Donnullach (descendant de Donull). En gaélique, ach sert également de suffixe pour former des termes ethniques : Erionnach (Irlandais), Albanach (Écossais), Sassanach (Anglais).
2o Ach a le sens de « champ » et il a été latinisé en acum. Un champ est une terre qui produit ; les anciens donnaient à la terre les noms de mère et de nourrice. Par la culture, le sol trouve de nouvelles forces pour produire et pour nous prodiguer ses trésors (proventus terræ)[1].
En gaélique achad signifie « champ » (Achad-Ur, champ vert). Le mot irlandais agh employé pour achad, champ, se trouve dans de nombreux noms propres : Aghaboe (le champ de la vache), Aghaboy (champ jaune) ; Aghadoon (le champ du fort : dun) ; Agamore (grand champ).
3o Le suffixe celtique ac (ec, ay) servait encore à donner aux substantifs un sens de collectivité[2]. Mais ce sens provient de ce que l’on est passé de l’idée de production abondante à l’idée du rassemblement considérable des objets indiqués par les mots unis à ac. En effet, ach (v. h. all. ahi), ajouté à des noms d’ar-
- ↑ Cfr. le celtique mag (fils et champ cultivé) et l’hébreu bara (il a produit) qui a donné les mots hébreu et chaldaïque bar (fils) et le chaldaïque bara (champ, campagne). Le subst. hébreu bar signifie aussi blé, grains.
- ↑ Ces formes sont congénères des finales grecques ακος, ικος, et du suffixe latin ac : Verben-aca, Portul-aca, horde-ac-eus, ciner-ac-eus, mer-ac-us, gallin-ac-eus ; loqu-ax, ten-ax, aud-ax, fall-ax ; fer-ox, vel-ox, etc.