Normandie, surnommé courte-heuse [brevis ocrea]) ; cfr. chausse ; gousse ; gousset ; housse.
Ainsi le substantif Haus, a désigné d’abord une cachette conditorium, comme Heim, une caverne, un trou ; dans ce dernier sens, il se retrouve dans le mot huis (l’entrée, la porte). On disait d’ailleurs : aller dans son trou, pour : aller dans sa maison. Mais, dans beaucoup de cas, le mot huis signifie maison. C’est ainsi que, dans le Morvan, beaucoup de petits hameaux, d’habitations isolées, portent le nom d’huis, auquel est ajouté un nom de famille ou de baptême. C’est donc à tort que l’on a traduit dans ces noms le mot huis par porte. Ainsi Huis Morin, Huis Picard, Huis Perrot, Huis Robin, etc., signifient la Maison Morin, etc.
Le mot Haus a d’ailleurs signifié un abri, un lieu de refuge, un endroit clos, une construction couverte, et on a pu rattacher la racine de ce mot au latin curo (pour cuso). En effet, l’all. hûs (das Hegende, Schützende) et le mot lat. curia (cour et maison) se rattachent au même radical qui a donné le gothique huzd (lieu sûr, asile) et le latin custos (gardien, protecteur) : Haus (Autriche, Bavière, etc.), Hausberg, Hausberge, Hausbergen, Hausdorf, Hauseck, Hausen, (nombreuses localités), Hausruck, Haussee (lac), Haussen ; — Haus im Busch ; — Abbenhausen (de Abbo), Ahausen (de aha, cours d’eau), Bogenhausen (Bogen, courbure ; arc), Bruderhaus (où il y avait une confrérie : Bruder, frère), Burghausen, Fischhausen (Fisch, poisson), Gärtnerhaus (du jardinier), Heiligenhausen (heilig, saint), Herrenhausen (Herr, seigneur), Hildburghausen (pour hild, v. P., p. 119), Holzhausen, Jägerhausen (du chasseur), Jaxthausen (p. 177), Harthausen (habitation de la forêt : Hart = Harz, hauteur boisée), Kaltenhausen (kalt, froid), Lahausen (v. h. all. lacha — Lache, mare, bourbier), Lerchenhausen (Lerche, alouette, ou de l’arbre nommé Lerchenbaum,