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RÉCITS DE L’ONCLE PAUL

débarrasser, il ne faut guère compter sur le chat, qui, le plus souvent, n’ose l’attaquer ; les oiseaux de proie nocturnes, excepté le grand-duc, toujours très rare, ne sont pas de force non plus à lutter avec lui. Il ne nous reste que la ressource du piège et du poison.

Le mulot est un peu plus gros que la souris. Son pelage, assez semblable à celui du surmulot, est brun roussâtre enMulot.
Mulot.
dessus et blanc en dessous. Ses yeux sont grands et proéminents, ses oreilles noirâtres, ses pattes blanches. La queue, très longue comme celle de la souris, est légèrement velue, noire dans la moitié inférieure. Le mulot fréquente les bois, les haies, les champs, les jardins. Il coupe les tiges des céréales pour atteindre l’épi, dont il gruge quelques grains et disperse les autres sans profit ; il déterre la semence pour s’en nourrir ; il ronge les jeunes pousses qui viennent de lever, l’écorce des arbustes, les plants de légumes. Ses dégâts sont d’autant plus à craindre qu’il amasse des provisions pour