la pluie ou la fraîcheur y rassemble ; tantôt elle échappe elle-même à l’impétuosité de l’oiseau de proie par la flexibilité preste de ses mouvements. Toujours maîtresse de son vol dans sa plus grande vitesse, elle en change à tout instant la direction ; elle semble décrire au milieu des airs un dédale mobile et fugitif, dont les routes se croisent, s’entrelacent, se fuient, se rapprochent, se heurtent, se roulent, montent, descendent, se perdent et reparaissent pour se croiser, se rebrouiller
Hirondelles de fenêtre volant et martinet accroché à un rocher.
encore de mille manières, et dont le plan, trop compliqué pour être représenté aux yeux par l’art du dessin, peut à peine être indiqué à l’imagination par le pinceau de la parole[1]. »
Nous avons en France trois espèces d’hirondelles. La plus répandue est l’hirondelle de fenêtre, noire dessus avec des reflets bleus, blanche dessous et au croupion. Elle construit son nid aux angles des fenêtres, sous les rebords des toits, sous les corniches des édifices. Ses matériaux sont la terre fine, principalement celle que les vers rejettent en petits monceaux dans les prairies et les jardins après l’avoir digérée.
- ↑ Guéneau de Montbéliard, dans Buffon.