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LA PLANTE

vertes en dessus, blanches et cotonneuses en dessous. La tige est souterraine et dépérit par son extrémité vieillie, tandis qu’elle s’allonge par l’autre, toujours rajeunie au moyen de nouveaux bourgeons. Ce tronçon annuel de tige, continuation du tronçon précédent en proie à la pourriture,
Fig. 47. Tussilage.
émet des racines adventives qui remplacent la racine primordiale, depuis longtemps disparue.

Pour se fixer à l’écorce des arbres, aux aspérités des rochers et des murs, le lierre est armé, sur la face seule de la tige en contact avec l’appui, d’une brosse de crampons semblables à de courtes racines. Ce ne sont pas des racines pourtant, ou du moins ils n’en remplissent pas les fonctions. Ce sont des appareils d’escalade et non des suçoirs ; ils servent à la plante pour grimper contre des parois verticales. Mais qu’une occasion favorable se présente, et les crampons du lierre deviennent des racines adventives, qui plongent dans le sol et nourrissent la plante. On peut