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LA PLANTE

la moelle externe avec la moelle centrale. On les nomme rayons médullaires. Enfin une assise de cellules robustes, étroitement ajustées l’une à l’autre, enveloppe la tige pour la défendre des ardeurs du soleil, de l’accès de l’air, et s’opposer à la déperdition des liquides qui l’imbibent. C’est ce qu’on nomme l’épiderme. Sur les jeunes pousses, il est facile de l’enlever par lambeaux, sous forme de pellicule incolore. La figure le représente par un gros trait noir cernant le tout.

Quelques plantes herbacées s’arrêtent là dans la structure de leur tige ; d’autres complètent plus ou moins leur couronne ligneuse. Alors, entre les piliers primitifs de

Fig. 35. Tige herbacée dicotylédonée. Fig. 36. La même tige plus avancée.

fibres et de vaisseaux, de nouveaux piliers se développent ; les rayons médullaires se rétrécissent en fines cloisons et la zone de bois se trouve à peu près continue (fig. 36).

Toute tige, n’importe la durée, la grosseur, la consistance qu’elle doit acquérir, débute par des états pareils à ceux que je viens de décrire ; puis, à la fin de sa première année, elle a déjà une structure assez avancée pour mériter la qualification de ligneuse. La figure 37 représente, de grandeur naturelle, un tronçon de tige de marronnier. La partie ab de ce tronçon est reproduite à part, grossie au microscope.

Elle comprend une moelle centrale (1), toujours com-