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LA PLANTE

Toute plante débute par l’humble état cellulaire. Qu’elle soit destinée à devenir un chêne ou un maigre brin d’herbe, à un certain moment elle est en entier composée de cellules. Mais à peine débarrassée des enveloppes de la graine, la jeune plante qui doit devenir un végétal vasculaire ajoute des fibres et des vaisseaux à sa charpente initiale de cellules ; ou pour le moins elle y ajoute des fibres si elle appartient aux conifères. Ici deux groupes se présentent, nettement caractérisés par la manière dont ils mettent en usage ces nouveaux organes élémentaires dans la structure de la tige. Le premier groupe assemble les fibres et les vaisseaux en couronnes régulières, en zones concen-

Fig. 25. Section transversale d’une tige dicotylédonée. Fig. 26. Section transversale d’une tige monocotylédonée.

triques qui forment les couches ligneuses annuelles, dont il a été déjà dit quelques mots ; le second les dissémine çà et là sans aucun arrangement méthodique.

Voici, en regard l’une de l’autre, la section d’une tige du premier groupe et celle d’une tige du second. Dans la première figure, outre les zones concentriques formées de fibres pour la majeure partie, nous remarquerons les petits points noirs disposés en rangées circulaires sur la ligne de séparation de deux couches consécutives. Ce sont les orifices d’autant de vaisseaux. Dans la seconde figure, les ponctuations correspondent à des paquets déliés de fibres et de vaisseaux ; les parties laissées en blanc sont formées de cellules seules. La première structure se re-