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LA PLANTE

points durs et noirs ; chacun d’eux est un achaine, avec un péricarpe et la semence incluse.
Fig. 168. Samares de l’Orme.
Quant au renflement charnu où ils sont enchâssés, ce n’est autre chose que l’extrémité du pédoncule, que le réceptacle de la fleur.

La samare est facile à reconnaître à l’aile membraneuse que forme le péricarpe. Cette aile tantôt fait le tour entier du fruit, comme dans l’orme ; tantôt se prolonge longuement à une seule extrémité, comme dans le frêne ;
Fig. 169. Samares de l’Érable.
tantôt se dilate latéralement, comme dans l’érable, dont les samares sont associées deux par deux.

La drupe comprend tous les fruits apocarpés indéhiscents, à une seule semence, dont le mésocarpe est charnu et l’endocarpe organisé en un noyau ligneux. Tels sont l’abricot et la pêche, la prune et la cerise,
Fig. 170. Follicule de pied d’alouette.
l’olive et l’amande.

Le follicule a le péricarpe mince et d’aspect foliacé. Il a pour caractère de s’ouvrir, quand il est mûr, par sa suture ventrale, dont les deux bords portent chacun une série plus ou moins nombreuse de graines. Habituellement, à une même fleur succèdent plusieurs follicules, deux, trois ou davantage. La pivoine, le pied d’alouette, l’hellébore, nous offrent des exemples de ce fruit.

Le légume, auquel on donne aussi le nom de gousse, est le fruit du pois, du haricot, de la fève et de la famille des légumineuses en général. Par la rupture des