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FLEURS ET INSECTES

énergies aux énergies de la plante qui fournit l’ovule, et la vitalité de la descendance se maintient indéfiniment vigoureuse. À ce point de vue, l’insecte est le distributeur par excellence du pollen.

Si vous déchirez en deux une fleur de narcisse, de primevère, de chèvrefeuille et d’une foule d’autres plantes, vous trouverez, du bout de la langue, au fond de la corolle, un liquide sucré qu’on appelle nectar. Tel est l’appât qui allèche les insectes et les attire sur les fleurs. Tantôt le nectar consiste en une faible exsudation qui humecte simplement la base de l’ovaire, tantôt il s’amasse en une gouttelette semblable à une larme de rosée.
Fig. 160. Fritillaire couronne impériale.
Ce liquide suinte d’organes variables suivant les familles, les genres, les espèces. Il transpire du calyce dans la capucine, de l’onglet des pétales dans les renoncules, de la base des étamines dans les plombaginées, du pourtour de l’ovaire dans les jacinthes. Dans la fritillaire que la disposition de ses fleurs fait vulgairement nommer couronne impériale, les six pièces du périanthe sont creusées, à la base, d’une fossette glanduleuse qui sécrète le nectar. Des réservoirs sont parfois ménagés pour le dépôt de la liqueur sucrée : ce sont en général des bosses, des éperons, des sachets, des fossettes, que l’on remarque à la base soit des sépales soit des pétales. Ainsi les crucifères ont pour organes producteurs du nectar les supports glanduleux des deux courtes étamines, et pour récipients les sachets ou bosses des deux sépales opposés à ces étamines. La capucine amasse son nectar au fond de l’éperon unique du calyce, et l’ancolie dans les cinq éperons de sa corolle. La sécrétion de cette liqueur rarement commence avant que la