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LA PLANTE

coque ou capsule qui s’ouvre, à la maturité, en cinq parties ou valves ; l’ovaire est donc lui-même composé de cinq carpelles.

Les graines débutent par l’état d’ovules. Ce sont des bourgeons spéciaux, incapables par eux-mêmes de tout développement ultérieur tant qu’ils n’ont pas éprouvé la vivifiante influence du pollen. Ces bourgeons naissent soit isolés, soit par groupes nombreux. Ils occupent tantôt les bords soudés des feuilles carpellaires, comme dans les ovaires à placentation axile ou pariétale ; tantôt l’extrémité de l’axe floral, comme dans les ovaires à placentation centrale.
Fig. 153. Ovule.

N, nucelle ; S, enveloppe interne ; P, enveloppe externe ; F, base qui doit s’allonger en funicule.
Dès sa première apparition, l’ovule forme, sur le placenta, un petit mamelon, nommé nucelle, autour duquel ne tardent pas à se montrer deux enveloppes que l’on distingue à deux bourrelets concentriques. Ces deux bourrelets resserrent leur diamètre, achèvent de couvrir le nucelle et finissent par ne laisser qu’un orifice très-étroit nommé micropyle. En même temps, au-dessous du micropyle, le nucelle se creuse d’une cavité qui prend le nom de sac embryonnaire parce que c’est le récipient où doit naître, suscité par le pollen, l’embryon ou rudiment de plante de la future graine. Enfin l’ovule, d’abord simple mamelon proéminent au-dessus du placenta, finit par se rattacher à celui-ci au moyen d’un délicat cordon suspenseur nommé funicule.