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LA PLANTE

rale, en dérivent d’autres dont voici les principales : — Dans les sauges 1 (fig. 149) le connectif se développe en une longue tige c placée transversalement au sommet du filet de l’étamine comme le fléau d’une balance au sommet du support. Les deux loges se trouvent ainsi largement distantes ; de plus l’une d’elles b reste stérile, c’est-à-dire ne donne pas de pollen. Le verticille staminal éprouve donc ici une extrême réduction : sur les cinq étamines normales trois manquent, celle d’en haut, comme dans toutes les labiées,
Fig. 149. Formes diverses de l’étamine.
1, Sauge : c, connectif ; a, loge fertile de l’anthère ; b, loge stérile. — 2. Pervenche : a, loges de l’anthère ; b, filet. — 3. Laurier : a, une loge de l’anthère ouverte ; b, filet ; c, c, anthères stériles. — 4. Bourrache : a, écaille ; b, filet. — 5. Nerprun. — 6. Alchimille. — 7. Tilleul. — 8. Nénuphar. Pour ces quatre dernières figures, a est l’anthère et b le filet.
et les deux latérales ; en outre, les deux étamines qui restent n’ont qu’une loge fertile a. — Les étamines du tilleul 7 (fig. 149) ont également les deux loges a séparées l’une de l’autre, mais toutes les deux sont fertiles et le connectif n’a pas un développement exagéré. — Dans le laurier 3 (fig. 149), les loges s’ouvrent, non par une fente, mais par le moyen d’une valve a qui se soulève à la manière d’un couvercle ; en outre, la base du filet porte deux corps jaunâtres c, qui sont des anthères stériles. — Dans la pomme de terre et toutes les plantes du même genre,