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PÉRIANTHE

viennent à la fois sur la même plante, sur le même pied. Pour désigner cette communauté d’emplacement, d’habitation en quelque sorte, on dit que la plante est monoïque. La citrouille et le melon, par exemple, sont monoïques. Sur la même plante, sur le même rameau, Se trouvent à la fois des fleurs à étamines et des fleurs à pistil. Les premières, après l’émission du pollen, se fanent et se détachent de la plante sans laisser de traces ; les secondes, tout d’abord reconnaissables à leur gros renflement inférieur, ne tombent pas en entier, une fois flétries : elles laissent en place leur ovaire fertilisé, qui devient le fruit.

Tantôt enfin, les fleurs staminées et les fleurs pistillées se trouvent sur des pieds différents, de manière que, pour la fructification, deux plantes distinctes sont nécessaires, l’une fournissant les ovules et l’autre le pollen. La plante est dite alors dioïque. Tels sont le chanvre et la bryone. Seule, la plante pistillée fructifie et donne des graines. La plante staminée n’en donne jamais, mais elle n’est pas moins indispensable, car, en l’absence de son pollen, la fructification serait impossible.


III
Périanthe.

Coloration du calyce. — Sa durée. — Calyce caduc, persistant, marcescent, accrescent. — Régularité et irrégularité du calyce. — Calyce labié, éperonné. — Calyce libre et calyce adhérent. — Calycule. — Aigrettes. — Corolle. — Corolles polypétales régulières, irrégulières. — Corolles monopétales régulières, irrégulières. — Éperons. — Pélorie. — Structure du linaire pélorisé.

Calyce.

Nous avons nommé périanthe l’ensemble des enveloppes florales, calyce et corolle ; revenons maintenant sur ces deux verticilles pour examiner leurs principales modifications. — Sous le rapport de la couleur, le plus