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LA PLANTE

rement verte, et sa consistance plus ferme, plus grossière que celle des organes intérieurs, qu’il a pour fonction de protéger, d’abriter même en entier dans la fleur en bouton. Le nombre des sépales est variable d’une espèce à l’autre Il y en a deux dans le coquelicot, très-faciles à observer sur la fleur en bouton, mais d’une durée éphémère, car ils se détachent et tombent dès que la fleur étale ses grands pétales rouges et chiffonnés. Il y en a quatre dans la giroflée, cinq dans la rose.

Quel que soit leur nombre, les sépales sont tantôt distincts et nettement séparés les uns des autres ; tantôt ils sont plus ou moins soudés entre eux par les bords et simulent alors une pièce unique, mais en laissant, dans le

Fig. 112. Calyce polysépale
d’un Lin.
Fig. 113. Calyce monosépale
d’un Silène.

haut du calyce, des dentelures libres, qui permettent de reconnaître sans peine le nombre des sépales assemblés. Quand les sépales sont en entier distincts l’un de l’autre, le calyce est dit polysépale ; tel est le cas du lin. Quand ils sont plus ou moins soudés l’un à l’autre, le calyce est dit monosépale ; c’est le cas des silènes. Qu’ils soient distincts ou soudés, les sépales sont groupés autour de l’axe de la fleur et l’entourent de même que les feuilles verticillées entourent le rameau. Pour rappeler cette parité de groupement, on dit que le calyce forme le verticille extérieur de la fleur.

Les pétales forment le verticille suivant ou la corolle. Ce sont de grandes lames minces, délicates, à coloration vive, d’où le vert est presque toujours exclu. Il y en a