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SÉVE ASCENDANTE

XX
Séve ascendante.

Endosmose. — Absorption par les racines. — Capillarité. — Action du feuillage. — Ascension de la séve. — Expérience de Hales. — Conservation du bois. — Nature de la séve ascendante. — Calcul de Vauquelin. — Masse d’eau évaporée par un arbre. — Modification de la séve dans son trajet. — Érable à sucre. — Vin de palme.

Nous allons rechercher comment les végétaux se nourrissent ; et comment, avec un petit nombre de matériaux, de l’eau, quelques gaz, quelques sels, de valeur nutritive absolument nulle pour nous, ils parviennent à composer les substances si variées qui nous font vivre tous. Pour ne pas nous égarer en ces difficiles questions, ce ne serait pas trop que d’appeler à notre aide les plus savantes ressources de la physique et de la chimie, et encore combien ne resterait-il pas de faits à l’état d’impénétrables mystères. Ces ressources, je ne peux en disposer : votre âge ne les comporte pas. Forcément je serai donc bref, très-incomplet. Si mes explications parfois vous échappent, n’oubliez pas la difficulté du sujet ; n’oubliez pas non plus que les connaissances d’un âge plus mûr achèveront de mettre en pleine lumière les points où je vais essayer aujourd’hui de jeter un premier jour.

Et d’abord demandons-nous de quelle façon les plantes prennent dans le sol les substances qui leur sont nécessaires. Une expérience de physique va nous l’apprendre, expérience toute simple, à votre portée et dont vous pouvez construire vous-même l’outillage. — Prenons un tube de verre ouvert aux deux bouts, de la longueur d’un mètre plus ou moins, et du calibre d’une forte plume. Procurons-nous d’autre part la vessie d’un lapin et nouons son orifice à l’un des bouts du tube. Remplissons enfin la vessie d’eau gommée ou sucrée et plongeons-la dans de l’eau pure, le tube qui lui sert de col restant