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STRUCTURE DES FEUILLES

face supérieure, le microscope montre deux ou trois couches de cellules oblongues, dirigées perpendiculairement à l’épiderme et serrées entre elles de manière à ne laisser que peu ou point d’intervalles vides. Dans l’épaisseur même de la feuille et à la face inférieure, les cellules sont fort irrégulières au contraire, ne se touchent que partiellement et laissent ainsi de nombreux espaces inoccupés, que l’on nomme méats intercellulaires, et lacunes quand ils prennent un peu plus d’ampleur. De cette différence de contexture résulte la teinte différente

Fig. 104. Tranche verticale d’une feuille de Giroflée.
e, épiderme ; s, stomate ; l, l, l, lacunes ou chambres aériennes ; m, méats intercellulaires ; p, parenchyme.
Fig. 105. Lambeau de la face inférieure de la même feuille.
c, c, c, cellules épidermiques ; s, s, s, stomates.

des deux faces de la feuille. Sur la face supérieure, à travers l’épiderme transparent et incolore, apparaît une coloration d’un vert foncé parce que les cellules vertes y sont assemblées en tissu compacte ; sur la face inférieure, la coloration est pâle parce que les cellules vertes n’y forment qu’un tissu lâche, tout criblé de lacunes à la manière d’une éponge.

Enfin chaque stomate communique directement avec un espace vide, un peu plus grand, plus régulier que les autres, et nommé chambre aérienne. Les divers méats intercellulaires du voisinage viennent tous, de proche en