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LA PLANTE

la paume de la main. Ce cas se présente dans les feuilles de l’érable. La nervation est dite alors palmée (fig. 74).

En troisième lieu, le pétiole aboutit, non plus au bord du limbe, mais en un point plus ou moins central, d’où les principales nervures rayonnent dans tous les sens et rappellent l’irradiation des ornements d’un bouclier. La nervation est dite alors peltée. La feuille de la capucine nous en donne un exemple (fig. 75).


Fig. 76. Ciguë.
Si le bord du limbe est continu, sans dents, sans échancrures, comme dans le buis, l’olivier, le lilas, le laurier, la feuille est qualifiée d’entière. Mais en général, le bord du limbe est plus ou moins profondément découpé. Les découpures les moins profondes engendrent les dents, les crénelures. Les incisions qui pénètrent jusqu’à la moitié du limbe environ produisent des lobes ; celles qui plongent jusqu’à la nervure occupant le milieu de la feuille produisent des partitions. Enfin les divisions et subdivisions du limbe peuvent devenir très-nombreuses, si bien que parfois la feuille est à peu près réduite aux seules nervures, accompagnées d’une étroite bordure de tissu cellulaire. On nomme laciniées toutes ces feuilles dont les subdivisions se répètent indéfiniment. La carotte, le fenouil, la ciguë, nous en fournissent des exemples (fig. 76).