XIII
Les bourgeons.
La tige, avec ses dépendances, n’est que la cité végétale, le support commun des individus dont l’association constitue la plante. Ces individus, qui sont-ils ? Nous l’avons déjà dit ; ce sont les bourgeons, dont nous allons maintenant étudier la structure.
Un bourgeon est un rameau à l’état naissant, c’est le jeune âge de l’individu végétal. Il apparaît d’abord sous forme d’un petit globule de tissu cellulaire, qui perce l’écorce et se recouvre d’ébauches de feuilles. Des vaisseaux s’y organisent, se mettent en rapport avec ceux de la tige et le jeune rejeton se trouve enraciné sur la plante mère.
Les bourgeons naissent en des points fixes ; il est de règle qu’il s’en forme un à l’aisselle de chaque feuille, c’est-à-dire immédiatement en dessus du point d’attache de la feuille avec le rameau ; il est de règle encore que l’extrémité du rameau en porte un. Ceux qui sont placés à l’aisselle des feuilles se nomment bourgeons axillaires ; celui qui termine le rameau se nomme bourgeon terminal. Ils ne sont pas tous également vigoureux ; les plus forts occupent le haut du rameau, les plus faibles le bas. Les feuilles inférieures en abritent même de si petits à leur aisselle, qu’il faut un peu d’attention pour les apercevoir. Ces bourgeons chétifs dépérissent fréquemment sans se développer. Sur un rameau de lilas, vous constaterez aisément ces différences de grosseur de bourgeon à bourgeon.