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LA PLANTE

usage de vrilles pour s’élever en s’accrochant aux objets voisins. Exemples : le pois, la citrouille, la bryone, le concombre, la passiflore. D’autres, sur une de leurs faces, se hérissent d’une multitude de petits crampons aptes à prendre appui partout. Tel est le lierre, qui grimpe contre les arbres, les murs, les rochers les plus escarpés. Ses crampons sont des racines adventives, mais sans activité pour l’alimentation de la plante tant qu’ils sont en contact avec une surface aride.
Fig. 54. Houblon (tige volubile).
S’ils viennent à rencontrer de la terre végétale, ils s’y enfoncent, s’allongent et remplissent alors vraiment les fonctions ordinaires des racines.

Certaines plantes, dépourvues de tout appareil d’escalade, vrilles ou crampons, ont recours, pour s’élever, à un artifice fort remarquable. Elles s’enroulent en serpentant autour du premier support à leur portée. On les nomme tiges volubiles. De ce nombre sont le houblon, le haricot, le liseron. Pour chaque espèce de plante volubile, l’enroulement de la tige se fait dans un sens invariable. Supposons devant nous la plante enroulée autour de son support et considérons dans les spirales une portion quelconque traversant le support en avant. Si dans cette portion la tige monte en allant de la droite vers la gauche, on dit que l’enroulement se fait de droite à gauche ; si la tige monte en allant de la gauche vers la droite, on dit que l’enroulement est de gauche à droite. Le haricot, le liseron s’enroulent constamment de gauche à droite ; constamment aussi, le hou-