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LA PLANTE

sistance uniquement composé de cellules. En somme : fortifier le dehors et négliger le centre de la tige, telle est l’invariable loi des végétaux qui ne possèdent pas la massive charpente de dicotylédonées, et doivent, avec peu de matériaux ligneux, acquérir une suffisante résistance à la rupture par flexion, loi d’une rigoureuse logique, loi conforme aux préceptes d’une mécanique supérieure.


Fig. 53. Forêt vierge de l’Amérique du sud.

Un des grands besoins de la tige, c’est de se dresser vers le ciel pour déployer son feuillage à la lumière du grand jour. Le plus communément, les plantes se dressent par leurs propres forces ; mais il en est qui ne pourraient le faire sans secours. Les unes, dites tiges sarmenteuses, prennent appui sur les végétaux voisins. C’est ainsi que les lianes, courant de branche en branche dans les forêts de l’Amérique du sud, relient les arbres entre eux par un inextricable réseau de longues guirlandes et