séparation. Ce sevrage graduel est pareillement utile pour les marcottes couchées en terre : il assure le succès de l’opération.
En provoquant la formation de racines adventives, la culture n’a pas toujours pour but la multiplication de la plante ; elle se propose quelquefois d’obtenir de nombreuses racines, soit pour fixer plus solidement la plante au sol, soit pour avoir plus abondante récolte. Le moyen le plus efficace pour atteindre ce résultat est d’accumuler de la terre à la base de la tige. C’est ce qu’on appelle buter. La portion enterrée se couvre bientôt de racines. Le maïs, par exemple, abandonné à lui-même, est trop mal enraciné pour résister aux vents et aux pluies, qui le couchent. Afin de lui donner plus de stabilité, l’agriculteur bute le maïs. Dans la terre amoncelée à la base de la tige, des paquets de racines adventives se forment et fournissent à la plante un solide appui. La garance contient dans ses racines une matière tinctoriale d’un grand prix, l’alizarine. L’intérêt de l’agriculteur est donc de lui en faire développer le plus possible. À cet effet, on bute la plante, on l’enterre à demi. On bute également la réglisse pour accroître le nombre de ses racines, à saveur sucrée.
XII
Formes de la tige.
La structure de la tige est peu variée. Nous avons décrit plus haut ce qu’on pourrait appeler les trois ordres