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M. Denneval, qui, au dire du syndic, avait la plume légère, en référa à la Cour. Finalement, M. de l’Averdy, dans une lettre du 20 mars, faisant ressortir le peu de succès des chasses précédentes, l’inconvénient des battues et la perte de temps qui en résultait, proposait de mettre M. Denneval seul à la tête des chasses, avec ordre aux chasseurs de se ranger sous sa direction.

De plus, M. de Choiseul écrivit à M. de Montcan pour le prier d’ordonner à M. Duhamel de ne plus se mêler aux opérations et de se retirer dans ses quartiers.

Enfin, le jour de Pâques, 7 avril 1765, le détachement de dragons, avec son chef, quittait Saint-Chély pour se rendre à la ville du Saint-Esprit[1].

Ainsi finissait cette rivalité. MM. Denneval étaient bien seuls maintenant à la tête du pays, et leur compétiteur disparaissait emportant ce témoignage que rendait de lui M. de Montluc :


« On rendra à M. Duhamel la justice qu’il a mis beaucoup d’activité et de bonne volonté pour détruire ce monstre mais malheureusement il a toujours échappé à sa poursuite[2]. »

  1. Ses états de dépenses, du 4 nov. 1764 au 7 avril de l’année suivante, étaient de 302 liv. 15 s. pour loyer, casernes, etc… et 2.226 liv. 5 s. pour fournitures diverses à St-Chély et médicaments aux personnes blessées par la Bête.
  2. Archiv. du P.-de-D., C. 1732.