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fions qu’en vertu de l’ordonnance de Mgr de Ballanvilliers, intendant de la province d’Auvergne me suis transporté en son hôtel à l’effet d’y voir et visiter la bette féroce qui a fait tant de ravages dans le Gévaudan et les montagnes de l’Auvergne. À laquelle j’ay remarqué les cicatrices et playes dont il sera fait mention cy-après, et l’ayant faite transporter chès moy j’ay fait les plus exactes perquisitions sur toutes les parties de son corps en présence de Me  Benoit du Vernin docteur en médecine et doyen de son collège et de Me  François Fargeon Me  en chirurgie prévôt de sa compagnie, J.-B. Raymond aussi Me  et démonstrateur en chirurgie qui ont la bonté de m’ayder à l’examen et dissection dud. animal après lesquelles perquisitions il résulte les remarques suivantes :


1° « Que l’animal commençoit à tomber en putréfaction, ce qui se manifestoit par l’odeur, la chute du poil et de l’épiderme.


2° « Une cicatrice à la face interne de l’épaule droite qui pénétroit jusqu’au muscle.


3° « Plusieurs cicatrices aux deux poignets ou à la partie antérieure inférieure des jambes de devant.


4° « Deux trous citué à la partie postérieure des deux cuisses qui paraissent avoir été faits par une bale.


5° « Un coup qui a percé le globe de l’œil droit, pénétré dans la tête, et a fracturé les os de la base du crâne et a procuré la mort de l’animal, lequel coup parait avoir été fait par une bale.


6° « Une cicatrice derrière l’oreille gauche.


7° « Une autre cicatrice pénétrante obliquement dans les chairs à la partie moyenne antérieure de l’épaule droite.