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Et qui, pareils dans leurs sommets
Aux seigneurs dans leurs citadelles,
Disent : « La poudre n’a pas d’ailes,
Et ne nous atteindra jamais ! »

Or, je m’étais mis dans la tête,
Ce jour-là, d’aller, en rampant
Par les halliers comme un serpent,
En renverser un de son faîte,

Et de rapporter galamment,
Pour orner le front de ma dame,
Ces plumes d’azur et de flamme
Dont le geai fait son vêtement.

Mais quand j’eus frappé d’un plomb lâche
Ce geai qui chantait au soleil,
Quand à mes pieds son sang vermeil
Sur la mousse verte fit tache ;