Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans quelque retraite profonde,
T’adorer seul à deux genoux…

Ж

Soudain, un caprice bizarre
Change la scène et le décor,
Et mon esprit au loin s’égare
Sur de grands prés d’azur et d’or,

Où, près de ruisseaux minuscules,
Gazouillants comme des oiseaux,
Se poursuivent les libellules,
Ces fleurs vivantes des roseaux.

Enfant, n’es-tu pas l’une d’elles,
Qui me suit pour me consoler ?
Vainement tu caches tes ailes :
Tu marches, mais tu sais voler.