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La nuit tombe, et le vent qui fait verdir les prés,
Le vent de germinal, amoureux des pervenches,
Soupire mollement à travers les fourrés,
Et, pour les endormir deux à deux sur les branches,
Berce tous ces nouveaux époux énamourés.

Le ver luisant s’allume, et les rainettes crient ;
Et le berger rêveur, qui pousse lentement
Son troupeau vers la ferme où les vitres sourient,
Traverse la forêt avec recueillement :
Car, c’est le vingt-deux mars… les oiseaux se marient.